L’écrit est démodé

Oui je sais, l’écrit est démodé.
La part est belle à la vidéo, aux podcasts…
Scroller sur les réseaux sociaux prend toute la place et tout le temps. Ce n’est plus l’écrit qui retient l’attention !

L’écrit est démodé.

L’envahissement des écrans et les addictions aux vidéos et aux influenceurs font la part de rêve.
En fait, c’est ce que je croyais.
Une récente enquête du CREDOC montre que le numérique ne détourne pas les jeunes de l’écriture.
Savez-vous que l’écriture incursive fait son grand retour aux États Unis du nord ?

De quoi me réjouir…
Si l’écrit permet de préciser sa pensée, d’exprimer ses émotions, de créer, de s’organiser… il peut aussi favoriser un rapport intime avec soi-même, encourager à l’investigation des écrits d’autrui, inviter à l’échange, à la réflexion, à l’inspiration.
Il entraîne la mémoire, développe la concentration, nécessite de la connaissance.
C’est une forme de résistance à l’agitation ; je fais partie de ces résistants.
Résister pour choyer son vocabulaire, résister pour transmettre, résister pour honorer la langue française, résister pour développer le plaisir d’envoyer une lettre parfumée, résister pour dessiner les mots, résister pour collectionner moult carnets sur lesquels les idées sont couchées…
Écrire des listes de courses à l’arrache et les oublier à la maison, relever des citations touchantes ou des bouts de textes sur un coin de carnet, oser poser des mots d’amour çà et là pour réjouir le cœur des autres… L’écrit offre tant et tant de moyens d’expression.

Écrire, c’est aussi lire.
Le monde du livre, au vu des statistiques de 2023, continue à afficher une progression selon les chiffres du syndicat national de l’édition.
Nous allons encore fréquenter les librairies, reprendre des vieux classiques, s’adonner à quelques nouveautés, partager des titres avec quelques amis… Quel bonheur !

Alors non, l’écrit n’est pas démodé.
L’écrit résiste de lui-même.

Je suis si heureuse de vous écrire tout cela…